Bilan été 2024 et perspectives été 2025
Marché immobilier québécois : Bilan du 3e trimestre 2024 et perspectives pour 2025
Le troisième trimestre 2024 marque un tournant pour le marché immobilier résidentiel québécois. Tous les indicateurs sont en hausse : ventes, prix médians, inscriptions en vigueur et délais de vente. Cette dynamique, observée dans l’ensemble de la province, pose la question de la durabilité de la croissance et des perspectives pour 2025. Voici une analyse croisée des statistiques récentes et des prévisions issues de l’actualité immobilière.
Bilan du 3e trimestre 2024 : une relance généralisée
Selon les données de l’APCIQ et du système Centris, le marché résidentiel a connu un retour en force au 3e trimestre 2024, après un début d’année plus calme. On note :
Ventes en hausse de 13 % (20 620 transactions), avec des progressions marquées dans toutes les catégories : unifamiliales (+13 %), copropriétés (+16 %), plex (+9 %) 123.
Prix médians en progression : unifamiliales à 448 550 $ (+7 %), copropriétés à 379 250 $ (+4 %), plex à 583 000 $ (+10 %) 13.
Inscriptions en vigueur en hausse de 17 % (36 824), signe d’un retour de la confiance des vendeurs, même si le niveau reste sous la moyenne historique 23.
Délais de vente allongés : 60 jours pour les unifamiliales (+8 jours), 61 jours pour les copropriétés (+5 jours), 79 jours pour les plex (+6 jours) 13.
Cette relance s’observe dans toutes les grandes régions métropolitaines, avec des records de ventes à Sherbrooke, Saguenay, Montréal, Québec et Gatineau 23.
Facteurs expliquant la vigueur du marché
Baisse du taux directeur : Depuis l’été 2024, la Banque du Canada a réduit son taux directeur de 75 points de base, stimulant la confiance des acheteurs et facilitant l’accès au crédit 3.
Demande soutenue : Malgré la hausse des inscriptions, le ratio ventes/nouvelles inscriptions reste élevé (70 % en avril 2025), caractérisant un marché de vendeurs.
Appétit pour les propriétés haut de gamme : La croissance des ventes et des prix est tirée vers le haut par les transactions de 500 000 $ et plus, particulièrement dans les grands centres 3.
Perspectives pour 2025 : croissance modérée mais soutenue
Les experts s’accordent à dire que la tendance à la hausse devrait se poursuivre en 2025, mais à un rythme plus modéré :
Hausse des prix prévue : Selon plusieurs experts, une augmentation de 3 % est anticipée pour l’ensemble du Québec, tandis que, dans certains marchés, on prévoit jusqu’à 7 %, notamment Montréal (+7,5 % pour l’unifamiliale, +6 % pour la copropriété) et Québec (+12 % pour l’unifamiliale, +7 % pour la copropriété).
Prix moyen en avril 2025 : Toujours selon les experts, le prix moyen d’une propriété au Québec a déjà atteint 525 900 $ (+9,2 % sur un an), et celui d’une unifamiliale 594 000 $ (+10 %).
Accessibilité : Malgré la hausse des prix, le Québec demeure plus abordable que l’Ontario, et les taux hypothécaires devraient continuer à diminuer, améliorant l’accessibilité pour les acheteurs.
Marché équilibré : Les prévisions n’anticipent pas de bulle immobilière, mais un marché équilibré grâce à une offre croissante et une demande modérée.
Conclusion
Le 3e trimestre 2024 confirme la vigueur retrouvée du marché immobilier québécois, avec des indicateurs tous orientés à la hausse. Les perspectives pour 2025 restent positives, avec une croissance attendue des prix, stimulée par la confiance des consommateurs, la baisse des taux et une demande toujours forte. Toutefois, la hausse des délais de vente et l’augmentation de l’inventaire pourraient contribuer à une modération du rythme, offrant un marché plus équilibré pour les mois à venir.
Sources :
