
Marché immobilier Québec 2025 : surenchères, croissance et résilience
Malgré un contexte économique mondial instable, le marché immobilier québécois démontre une vigueur remarquable au printemps 2025. Les prix sont en forte hausse, les surenchères sont monnaie courante et les délais de vente raccourcis. Dans cet article, découvrez pourquoi Québec et Montréal se démarquent sur la scène immobilière canadienne et quelles sont les implications pour les acheteurs et vendeurs.
Un printemps 2025 marqué par des surenchères spectaculaires
Des hausses de prix généralisées sur tout le territoire
Québec en tête des prévisions de croissance en 2025
Acheteurs et vendeurs : des stratégies à adapter
Le marché immobilier québécois au printemps 2025 : surenchères et résilience face aux incertitudes
Le marché immobilier québécois démontre une vitalité remarquable en ce début de printemps 2025, avec des hausses de prix importantes et des surenchères spectaculaires dans plusieurs régions. Malgré un contexte économique mondial incertain, les données les plus récentes révèlent un secteur immobilier provincial en pleine effervescence, particulièrement à Québec et Montréal. Les propriétés se vendent rapidement, souvent bien au-dessus des prix demandés, tandis que les analystes confirment une tendance à la hausse des valeurs qui devrait se maintenir tout au long de l'année.
Des surenchères qui témoignent d'un marché en ébullition
Le phénomène des surenchères, déjà observé ces dernières années, atteint de nouveaux sommets ce printemps. À Québec, une résidence située dans le quartier prisé de Sillery vient d'être vendue pour 774 000$, soit 125 000$ au-dessus du prix demandé de 649 000$ 1. Cette propriété de plain-pied, construite en 1949 et offrant une superficie habitable de 1140 pi², a trouvé preneur en seulement cinq jours. La vendeuse avait acheté cette maison en 1994 pour 126 000$ - une augmentation de valeur de plus de 500% en trois décennies 1.
Plus frappant encore, la vente s'est conclue "sans garantie et aux risques et périls de l'acquéreur", selon l'acte notarié, soulignant l'empressement des acheteurs à s'assurer la propriété malgré les conditions 1. Cette transaction illustre parfaitement la surchauffe que connaît le marché de Québec ce printemps.
À Montréal, un scénario similaire se déroule. Une copropriété mise en vente en janvier 2025 pour 439 000$ a fait l'objet de 52 visites et 17 offres en seulement deux jours, pour finalement se vendre à 533 000$ - une surenchère de 94 000$ 3. Achetée initialement en 2017 pour 321 500$, cette propriété a vu sa valeur augmenter de 66% en huit ans, atteignant un prix au pied carré impressionnant de 843,35$ 3.
Ces transactions récentes ne sont pas des cas isolés mais reflètent plutôt une tendance de fond sur le marché québécois. La rareté des propriétés disponibles, particulièrement dans les quartiers recherchés, crée une compétition féroce entre acheteurs, les poussant à surenchérir significativement pour s'assurer d'obtenir le bien convoité.
Un premier trimestre 2025 qui confirme la vigueur du marché québécois
Les données du premier trimestre 2025 confirment la santé exceptionnelle du marché immobilier québécois. Selon l'étude sur le prix des maisons de Royal LePage, la province a amorcé l'année avec une vigueur remarquable, tranchant nettement avec le recul des prix observé ailleurs au pays 5. Entre janvier et mars 2025, le prix médian pondéré d'une propriété au Québec a augmenté de 7,6% par rapport à la même période en 2024, atteignant 598 300$ 5.
Cette hausse se manifeste dans tous les segments du marché. Le prix médian d'une maison unifamiliale détachée dans la province a augmenté de 8,7% sur un an pour atteindre 659 600$, tandis que celui d'une copropriété a progressé de 6,3% pour s'établir à 474 700$ 5. Ces augmentations sont d'autant plus significatives qu'elles contrastent avec les tendances observées dans d'autres grandes villes canadiennes comme Toronto et Vancouver, où plusieurs secteurs connaissent des baisses de prix.
Selon l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), le marché de la revente a enregistré 11 847 transactions au premier trimestre 2025, témoignant d'un marché solide malgré un climat d'incertitude inédit 7. Cette activité soutenue, couplée à un inventaire limité de propriétés, continue d'exercer une pression à la hausse sur les prix.
Québec en tête des prévisions de croissance pour 2025
Parmi toutes les régions du Québec, la ville de Québec se démarque particulièrement avec des perspectives exceptionnelles. Royal LePage maintient ses prévisions d'une croissance de 11% pour le marché immobilier de la capitale nationale en 2025, la plus forte hausse anticipée au pays 5. Cette performance remarquable s'explique notamment par un inventaire particulièrement limité de propriétés disponibles, créant ainsi un déséquilibre favorable aux vendeurs.
La région métropolitaine de Montréal n'est pas en reste, avec une hausse anticipée de 6,5% en 2025, surpassant les prévisions pour Toronto (5%) et Vancouver (4%) 5. Ces projections illustrent le dynamisme particulier du marché québécois dans le contexte canadien actuel.
Il est intéressant de noter que malgré les incertitudes géopolitiques mondiales qui auraient pu freiner l'activité immobilière, le marché québécois fait preuve d'une résilience étonnante. Comme le souligne Dominic St-Pierre, vice-président exécutif chez Royal LePage, "la vigueur du marché québécois témoigne de la solidité de ses bases économiques et de la résilience des consommateurs" 5.
Implications pour les acheteurs et vendeurs au printemps 2025
Pour les vendeurs, le contexte actuel représente une opportunité exceptionnelle. Les propriétés bien situées et correctement évaluées se vendent rapidement, souvent au-dessus du prix demandé. Les délais de vente raccourcis - parfois à quelques jours seulement - et les surenchères importantes témoignent d'un marché clairement favorable aux vendeurs.
Pour les acheteurs en revanche, la situation reste complexe. La compétition féroce pour les propriétés disponibles exige une grande réactivité et souvent, la capacité de formuler des offres au-dessus des prix affichés. Les acheteurs doivent également être prêts à prendre des décisions rapidement, les propriétés les plus attractives ne restant que peu de temps sur le marché.
Dans ce contexte, le recours à des professionnels de l'immobilier devient crucial tant pour les vendeurs souhaitant maximiser leur rendement que pour les acheteurs cherchant à naviguer efficacement dans ce marché compétitif. Les courtiers immobiliers, par leur connaissance approfondie des dynamiques locales, peuvent aider à établir des stratégies d'achat ou de vente adaptées à ce marché en ébullition.
Conclusion
Le printemps 2025 confirme la vitalité exceptionnelle du marché immobilier québécois, qui continue de surpasser les autres grands marchés canadiens. Les surenchères spectaculaires observées tant à Québec qu'à Montréal illustrent l'intensité de la demande face à une offre limitée. Cette dynamique, qui favorise nettement les vendeurs, devrait se maintenir tout au long de l'année selon les prévisions des principaux acteurs du secteur.
Si la région de Québec s'annonce comme la championne canadienne en termes de croissance des prix pour 2025, l'ensemble de la province bénéficie d'un marché dynamique porté par des fondamentaux économiques solides. Pour les investisseurs et les propriétaires actuels, cette situation représente une valorisation continue de leur patrimoine immobilier, tandis que pour les primo-accédants, elle souligne l'importance d'une stratégie d'achat bien planifiée dans un contexte hautement compétitif.
Le marché immobilier québécois démontre ainsi, une fois de plus, sa capacité à prospérer même dans un environnement économique incertain, confirmant son statut de valeur refuge et d'investissement privilégié pour de nombreux ménages.